Les années 1920 : l’émancipation des femmes et la coupe à la garçonne
Dans les années 1920, le style capillaire reflétait l’esprit de liberté et de changement qui caractérisait cette période. Les femmes cherchaient à s’émanciper et à s’affranchir des conventions rigides de la société. La coupe à la garçonne, popularisée par des actrices comme Louise Brooks, devint un symbole de cette libération. Elle était courte, audacieuse et allait de pair avec le style flapper, qui prônait une vie plus moderne et insouciante.
Les hommes, quant à eux, optaient pour des coiffures propres et bien soignées, souvent portées avec des produits capillaires comme la brillantine pour un look lustré. Le style Art déco influençait également leurs choix esthétiques, avec des coiffures aux lignes nettes et aux formes géométriques.
Les années 1930 : élégance et glamour hollywoodien
Les années 1930 furent marquées par l’influence du cinéma hollywoodien sur les styles capillaires. Les actrices comme Greta Garbo et Jean Harlow inspirèrent les femmes à adopter des coiffures plus sophistiquées, avec des vagues sculptées et des boucles brillantes. La permanente devint populaire, permettant de créer ces ondulations élégantes qui étaient à la mode.
Chez les hommes, le style restait soigné et classique, avec des cheveux généralement coiffés en arrière. L’apparition du style Clark Gable, avec sa raie sur le côté et ses boucles savamment disciplinées, devint une référence masculine.
Les années 1940 : adaptabilité et styles pratiques
Le contexte de la Seconde Guerre mondiale influença les styles capillaires des années 1940. Avec de nombreuses femmes rejoignant le marché du travail, il leur fallait des coiffures pratiques et faciles à entretenir. Le look « victory rolls » devint populaire, symbolisant à la fois style et patriotisme.
Les hommes militaires influencèrent les tendances avec des coupes courtes et nettes. Ceux restés à l’arrière optaient pour des styles plus longs et fluides, mais toujours bien entretenus, à l’image de la culture du « gentleman » qui persistait.
Les années 1950 : rock ‘n’ roll et rebelles
Avec l’avènement du rock ‘n’ roll, les styles capillaires des années 1950 devinrent plus audacieux. Les jeunes hommes adoptèrent les coiffures volumineuses de l’iconique Elvis Presley, le célèbre pompadour ou encore le ducktail. Le produit capillaire grisant, comme le brylcreem, devint indispensable pour sculpter ces crinières.
Chez les femmes, le glam était roi. Les coiffures étaient volumineuses avec des boucles bien définies, comme célèbrement portées par Marilyn Monroe. Certaines femmes, influencées par la mode parisienne, optèrent pour des coupes plus courtes, modelées par Audrey Hepburn.
Les années 1960 : la révolution culturelle et les styles flamboyants
Les années 1960 furent une période de transformation culturelle, et cela se refléta dans les styles capillaires. Des icônes comme The Beatles et The Rolling Stones inspirèrent les jeunes hommes et femmes à adopter des looks plus longs et moins disciplinés. La coupe « Beatle » devint un phénomène mondial.
Avec la montée du mouvement hippie, les cheveux longs et naturels s’imposèrent. Les femmes optaient souvent pour des styles droits et plats ou les emblématiques coupes pixie, comme celle popularisée par Twiggy.
Les années 1970 : diversité et influence disco
Ce fut une décennie de diversité décennale dans les styles capillaires. Le disco, avec des vedettes comme Donna Summer, popularisa les grandes coiffures extra-volumineuses, notamment les afros. L’influence de la scène musicale fit naître des styles extravagants avec des textures certainement bouclées ou ondulées.
Les hommes arborèrent également des coiffures expressives, avec des cheveux souvent portés longs et coiffés en arrière. Le style mullet fit son apparition, marquant un contraste entre les côtés courts et l’arrière long.
Les années 1980 : excès et expérimentation
Les années 1980 furent synonymes d’excès dans tous les aspects de la mode, y compris les coiffures. Les couleurs vives et les coiffures volumineuses faisaient fureur, visiblement inspirées par des artistes comme Madonna et Michael Jackson. Les permanentes et les mèches colorées étaient des incontournables, aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
Les styles punk, alors en plein essor, optaient pour des coupes asymétriques et des couleurs vives et rebelles. Les jeunes expérimentaient volontiers des looks qui reflétaient leur désir d’expression et de non-conformisme.
Les années 1990 : grunge et minimalisme
La décennie des années 1990 apporta une rupture avec l’exubérance des années précédentes. Le style grunge, influencé par des groupes comme Nirvana, mit en avant un aspect plus naturel et décontracté. Les cheveux longs, lisses et parfois désordonnés devinrent populaires. Les hommes et les femmes favorisaient davantage un look sans effort, qui semblait être obtenu « au saut du lit ».
Le minimalisme devint également une tendance importante avec des coupes plus courtes et des styles propres et nets. Des looks emblématiques comme celui de Jennifer Aniston, surnommé « The Rachel », furent adoptés par beaucoup.
Les années 2000 : retour à l’expérimentation
Les années 2000 virent un mélange éclectique de styles capillaires. L’influence de la pop et de la culture de célébrité était indéniable. Des icônes comme Britney Spears et Christina Aguilera arboraient des mèches colorées et des styles lissés intemporels.
La technologie capillaire avança, permettant des transformations plus extrêmes. L’usage des extensions et des produits pour lisser ou boucler permit une variété de styles sans précédent. L’ère du « coiffeur personalisé » fit son apparition, encourageant l’adoption de looks qui reflètent la personnalité de chacun.
Les années 2010 : naturel et redéfinition des normes
Cette décennie marqua un retour au naturel. Le mouvement « no-poo », rejetant les produits chimiques agressifs, incita à l’acceptation des textures capillaires naturelles, surtout dans les communautés afro-américaines avec le retour au port de l’afro ou des dreadlocks.
Les médias sociaux permirent une diffusion rapide des tendances capillaires, accélérant les changements de mode. L’accent fut mis sur la santé et la brillance du cheveu, plutôt que sur des styles trop complexes ou altérés mécaniquement.
Des années 2020 à aujourd’hui : vers un avenir inclusif
Dans les années 2020, les styles capillaires continuent d’évoluer vers une plus grande diversité et inclusion. Les choix capillaires reflètent désormais une vaste gamme de cultures et d’identités. L’influence continue d’internet et des réseaux sociaux favorise une créativité où les gens adoptent librement des styles variés, sans tabous.
Les technologies de soins capillaires se développent pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque individu, favorisant une approche encore plus personnalisée. La durabilité devient également un facteur clé dans le choix des produits, avec une attention particulière portée aux ingrédients naturels et écologiques.